Asphalte au Café du Théâtre (Elbeuf) #3.
Quelle ribouldingue les amis ! Diable ce que ça nous chatouillait ! Depuis le temps qu’on s’était promis des crapuleries, on n’a pas fait dans la demi-mesure.
J’sais pas si ça vous le fait aussi, mais nous, avec l’invasion des ours en Sicile, les virus informatiques, les lampes anxiogènes, la chute du slip de mon oncle et le stock-car à l’Élysée, on a besoin que ça sorte. « Il faut bien que le corps exulte » chantait une brêle dont le nom m’échappe. Ça donne des bringues à n’en plus finir, des chahuts épileptiques, des javas de bombes atomiques.
En lancement de soirée, Clément alias Colin nous a fait la noce comme personne. Adepte (comme nous) du Damien Saez, il a enfourché sa guitare, dompté son harmonium, amadoué son harmonica, pour des sonorités aux échalotes. Une voix éraillée et du frisson à revendre. Une sacrée découverte qu’on espère recroiser encore et encore. Le gouailleur s'est d'ailleurs mêlé à nous dans la soirée, pour une reprise ténébreuse d'Un jour en France de Noir Désir.
Soirée de premières, on s’est lancé sur un concept qu’on développe en partenariat avec l’INSERM et la NASA : « acoustique, mais pas trop ». Bien nous en a pris, on n’est pas peu fier de notre son, adapté à la salle, pour des émotions sauvages, des caresses sensorielles, des cajoleries de tympan. Faut préserver son public et notre capital auditif. L’acousie ne passera par nous. On garde les commotions cérébrales et l’ébranlement pour les bar-mitsva futures.
On a voulu se faire plaisir, ça n’a pas manqué. Après quelques reprises apoplectiques de notre cru (Céline Dion, Johnny Hallyday), on a fondu sur le nouvel album en construction. Pas moins de trois titres inédits pour vos chastes oreilles. Vous êtes les premiers à les avoir reçus. Merci pour l’accueil chaleureux et le dithyrambe, on a aimé vos retours, ça nous conforte dans la direction prise par le groupe.
Reçus comme des rois, partis comme des gueux, on a poursuivi la soirée, un peu, beaucoup, passionnément, dans les travées du CT, à se mêler à la marmaille. Les flots coulaient. Les bulles vibrionnaient. Les palabres s’emmêlaient. On était bien. On était chauds. On était ensemble. On était ivres les uns des autres. Et ça, ça n’a pas de prix.
On se dit à tout bientôt, en chair et en eaux.
Asphalte.
(Jason Feugray, Léo Dubois, Samuel Colombel, Morgan Chesnot)
Répertoire : 01. Vous laissez à vos gosses, 02. Habitacle aseptisé, 03. Parle/Ment, 04. Tu parles comme..., 05. Paris-Texas-Paris, 06. Pour que tu m'aimes encore (Céline Dion), 07. Danse mon amour, 08. Venez vous saouler un coup, 09. Un jour en France (Noir Désir) feat Colin, 10. Verres de rage, 11. Brûlons du plus bel éclat, 12. Comme les autres, 13. Dans mon monde, 14. Allumer le feu (Johnny Hallyday), 15. Nos va-et-vient ne mènent à rien, 16. Macadam Fortune, 17. Vous n'êtes pas en reste, 18. Percée à jour, 19. Il pleut des bombes.
(en attendant de se revoir, vous pouvez toujours écouter le premier album « Macadam Fortune »
sur Spotify, Deezer, Napster, Youtube, Soundcloud et dans l'onglet Musiques de ce blog. )
Commentaires
Il est toujours aussi agréable de vous entendre et de lire vos dentelles rédactionnelles.
Cependant je m'autoproclame consultante en vocabulaire médical et me demande ce que vous vouliez combattre avec votre concept canaveralien : certes pas l'acousie ! On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…par exemple, tenez : hypoacousie, presbyacousie, acouphène, explosion cochléaire ???
Allez je retourne à mes coton-tiges.
Pharmaceutiquement vôtre.
Virginie