Asphalte et Eiffel à l'Arcade
Samedi 05 octobre 2019, 20h00 - Astonia, Asphalte et Eiffel à l'Arcade (Notre-Dame de Gravenchon)
Oyez, oyez, palabres. Nos cœurs conquis témoignent. Arcade ouverte, nous voilà touchés. Pas près de recoudre les plaies plaisantes. Il est temps, mesdames, il est l'heure, messieurs, de vous rendre grâce pour votre soutien sans faille et votre travail de claps. Merci publico-maniaques, pour vos mains, maintes fois empourprées. Merci foufous auditeurs pour vos esgourdes tendues sur nos textes, pour vos mâchoires souriantes, vos chicots dévoilés, vos chants ensorcelants, vos encouragements et vos acclamations. Tous azimutés pour l'occasion, on n'oubliera pas ce feu de joie !
De cette soirée mémorable, il nous reste des bribes. Tentons le marbre ici, pour ne point oublier quand la neige nous poussera sur les tempes.
Tout a débuté avec Nicolas Courret, le batteur d'Eiffel. Nico un peu. Nico beaucoup. Nico à la folie. Depuis les balances jusqu'au concert, de petits mots bien sentis, du soutien, l'humeur à l'humour. Deux jours après, on reçoit un mail avec des conseils, des salles où se produire, des plans sympas. Un gars vrai qui tient ses promesses. On en attendait pas moins de notre groupe fétiche.
18h. Balances. Coulisses. Et beuverie délicate. Tout le monde s'active. Romain (Humeau) et Estelle déboulent dirèque de Bordeaux. « La route pour seul lit, Macadam Fortune ». Ils sont tous beaux, ils sont tous grands, trois mètres de haut au moins, on se sent tout p'tiche. Guili-guilis dans la tubulure et picotements guibolesques. Ça nous démange par où ça passe. Vite, une dose de scène.
20h. Le trio d'Astonia ouvre la soirée. On s'était croisés en mai 2010 au Art Sport Café du Havre, il y a 9 ans de ça ! Un groupe qui a de la bouteille. On se dit qu'on n'a pas rajeuni non plus. 25 minutes de rock, tantôt français, tantôt anglais. Ça sent bon la chanson d'amour et le chant propret, une reprise de Noir Désir (Marlène) pour séduire le public d'Eiffel. Sonorisation parfaite. Éclairages sensuels. Bonne entrée en matière.
20h30. Depuis un mois, on a rêvé le moment. On y est ! Après les sélections Hatman, grâce à l'association et notre public, voilà Asphalte qui ouvre le bal au groupe rock français Eiffel. 40 minutes de fièvre contagieuse, de hargne jubilatoire et d'étreinte — inattendue — avec un public réceptif à souhait ! On a pu sauter en tout sens, gambader sur scène, se mêler à la foule, brailler, danser, se brêler les pinceaux, s'emmêler les émotions, slamer dans la salle, voler sur les gens, bêler, bramer, rire et communier, tout, tout, et plus encore !
On a surtout pu porter notre musique devant un auditoire qui connaît le rock français, en écoute à tout rompre, et nous a clairement ouvert la porte. Impressionnant le nombre de retours après concert. Le nombre de gens prêt à nous suivre. Le nombre de rendez-vous pris, dès le 7 Décembre 2019 au McDaid's avec les copains de Distillery. Pas facile de "rencontrer son public". On a beaucoup de chance. Quelques âmes étaient sur nos longueurs d'ondes, ce soir.
21h20. Eiffel. Splendeur de nos rois. Stupor Machine et Tremblements. On en a pris plein les mirettes, plein les implants cochléaires ! Le dernier album fait mouche. Tout y passe, de Big Data à Chasse Spleen, en passant par Cascade et Miragine. L'influx rock est prégnant, la tension électrique tenace. Autre son, autres versions, on retrouve les immuables : À tout moment la rue, Sous ton aile, Hype, Je voudrais pas crever, Il pleut des cordes, Tu vois loin, Sombre. La claque qu'on aime prendre, la gifle masochiste. Nos tigres se débattent alors qu'on est encore dégoulinant de nos joutes. Les nuages sont porteurs, pas moyen d'en redescendre.
Merci à Hatman Programmation pour l'organisation de toute cette folie. À l'Arcade, pour les conditions de jeu et d'accueil ! Merci à Mathieu Larret pour l'improvisation photographique, à Emmanuelle et Julie pour les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux (on en a glissé des bouts dans l'article et dans l'onglet "Vidéos" de ce blog). Merci à nos fidèles, encore mobilisés pour l'occasion. On n'en revient toujours pas. Même au bout de trois semaines folles, vous êtes toujours là, toujours plus nombreux, toujours plus possédés, hystériques, doux-dingues, prêts à faire la fête ! On se retrouve d'ici quelques semaines, promis, autour de bières, de rock et de sourires ! La vie, quoi...
Asphalte.
(Samuel Colombel, Morgan Chesnot, Léo Dubois, Jason Feugray)
Répertoire : 01. Vous laissez à vos gosses / 02. Habitacle aseptisé / 03. Parle/ment / 04. Tu parles comme... / 05. Verres de rage / 06. Paris-Texas-Paris / 07. Danse mon amour / 08. Brûlons du plus bel éclat / 09. Percée à jour / 10. Il pleut des bombes.